C’est le dépôt de carbone d’une flamme qui va donner “corps” à ce qu’Étienne Gros a nommé “les fumées”. Il peut se servir de la flamme d’une bougie ou d’une lampe à pétrole. De façon imprévisible, avec une extrême légèreté et douceur mais aussi une grande fragilité, va se déposer des formes sur la feuille de papier blanc. Sans pinceau, ni crayon, ni rien d’autre qui pourrait s’apparenter aux accessoires du peintre n’est utilisé. Il dessine avec les volutes de fumées et se laisse émerveiller par l’aléatoire que la flamme lui propose. Comme Aladin, il libère les génies de ses lampes et nous emmène loin, bien plus loin, dans un monde ancestral.
It was the sooty deposit left by a flame that was to give “body” to what Etienne Gros calls his “smoke drawings”. He uses the flame of a candle or a paraffin lamp to trace unpredictable, delicate, soft lines of immense fragility on sheets of white paper. No brushes, pencils, or any other of the artist’s usual tools are involved. Etienne draws with whorls of smoke, letting himself be bewitched by the random patterns traced by the smoke. Sometimes the result is pure magic, sometimes not. He calls on the fire in his studio to free genies from lamps, like Aladdin, while taking us far, far back in time, to the dawn of mankind.